Sur la rive droite du Tarn au Nord Ouest les abords de la ville se terminent aux pieds des coteaux calcaires marquant les débuts du plateau Cordais . Bénéficiant de la fertilité de la terre, des limons de la rivière ,cette zone a vu se développer des exploitations agricoles dans un premier temps . Peu à peu urbanisé, ce quartier a perdu par la suite son caractère agricole morcelant les propriétés au profit d’une urbanisation de constructions individuelles tout en conservant les hameaux anciens .
Le « blanc » est un lieu dit déjà existant sur la carte de Cassini du XVIII ème siècle qui y mentionne un hameau. Les cartes d’état major de 1820 ou le cadastre Napoléonien (1800)délimitent plusieurs parcelles et y dessinent déjà des constructions .
De nos jours, le hameau est encore constitué essentiellement de ces mêmes constructions. En contrebas de la propriété, un lotissement a été récemment construit .
Le Mas de blanc est implanté en limite de voirie. Il possède une entrée sur le coté Nord Ouest par un chemin communal qui rejoint la route de Cordes déjà présent sur les documents anciens . Un portail en fer forgé ouvre sur un passage puis une cour. Le terrain est arboré de buis, de platanes et de marronniers. Il possède un puits. De petites constructions en état de ruine sont dispersées sur le terrain.
Le bâtiment se singularise par plusieurs parties distinctes de facture différente sur plusieurs niveaux . Construit principalement de briques foraines albigeoises, parfois agglomérées de galets, tel est souvent le cas dans les constructions se rapprochant de la rivière, pour les parties les plus anciennes, il garde les traces de diverses extensions laissant un caractère hétérogène à l’ensemble .
Sur la maison d’habitation par exemple , des loggias maçonnées de briques pleines industrielles régulièrement utilisées au début du XX ème siècle, témoignent d’une évolution plus récente de l’ensemble immobilier et confèrent à cette aile un caractère plus élégant . Les cheminées intérieures présentent dans presque toutes les pièces, les tapisseries, les planchers renforcent ce sentiment .
Le rez-de- chaussé est réservé aux caves, abris, et garage. Le centre accueille une dépendance sur deux niveaux. Sur le coté, un préau à la charpente portée par deux piliers de briques massif, couvre un préau ainsi qu’ une pièce accueillant un four et un débarras.
Les toitures aux pentes variées portent des tuiles de natures diverses (canals, romanes et tuiles plates mécaniques ). Les murs sont recouverts d’un enduit taloché parfois fortement détérioré.
Le projet porte en grande partie sur l’aménagement des volumes les plus importants, les dépendances, afin d’y distribuer des espaces de vie, un salon et une cuisine. A l’étage des chambres seront aménagées faisant la liaison entre les deux parties de la construction .
En extérieur, les façades de briques seront mises à nues et rejointoyées. Celles aux enduits en bon état seront conservées et recevront ultérieurement un badigeon à base de chaux légèrement teinté.
De nouvelles ouvertures seront pratiquées, les menuiseries seront changées par un ensemble en aluminium de couleur sombre. L’ouverture existante sur la façade principale , sera recréée à l’identique sur la partie restante, laissant entrer un maximum de lumière . Les châssis à trois vantaux, les linteaux IPN, apporteront à cette partie un esprit industriel déjà présent à l’origine dans ces dépendances. Il se retrouvera dans le traitement des espaces intérieurs , mezzanine à structure métallique , châssis vitrés de type atelier .